Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Opinion de Jak
13 février 2019

Les États-Unis perdent leur position au Moyen-Orient

b1f77956-667b-45af-9003-8832cd0e5a93

Le 6 février, le secrétaire d’État américain Michael Pompeo, dans une interview à Fox News TV, a déclaré que la Russie ne réussirait pas à remplacer les États-Unis en tant que pays le plus important du Moyen-Orient. Bien que l'entretien ne l'ait pas indiqué explicitement, sa déclaration était une réaction à l'activité sans précédent de Moscou dans la région.


À la fin du mois de janvier, des responsables de la sécurité russes de haut rang ont effectué plusieurs visites aux Émirats arabes unis, en Égypte et en Arabie saoudite, où ils ont rencontré leurs collègues. Un échange de vues sur la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a eu lieu, lors duquel on a mis l'accent sur les développements en Libye et en Syrie.


Les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Arabie saoudite sont prêts à normaliser davantage leurs relations avec la Syrie et à préparer son retour dans la Ligue des États arabes. Au lieu de cela, ils cherchent à protéger leurs propres intérêts et veulent une sorte de garantie. Tout d'abord, il s'agit de la limitation de la présence iranienne en Syrie et de son influence sur le processus décisionnel à Damas. La préservation des FDS en tant que partie autonome spéciale de l'armée syrienne dans le nord de la Syrie peut donner aux Émirats arabes unis, à l'Égypte et à l'Arabie saoudite certaines garanties que les installations militaires iraniennes ne seront pas déployées sur ces territoires et qu'une telle zone, exempte de forces soutenues par Téhéran, peut s'étendre au futur. Le nord de la Syrie, qui n’a aucune présence iranienne sur le terrain, laisse entrevoir des perspectives d’investissements en Syrie d’Abou Dhabi et de Riyad et pourrait décider de leur volonté d’allouer des fonds supplémentaires à la reconstruction du Raqqah, détruit, si ce dernier est repris par Damas.


Dans ce contexte, on peut affirmer qu’il existe de nombreux points de contact entre Moscou et les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Arabie saoudite, y compris leur opposition éventuelle au renforcement de l’influence de la Turquie dans le nord de la Syrie, dans le but d’empêcher la création d’une zone tampon turque et de s’opposer à la présence iranienne dans le pays.


Dans le même temps, la Russie s’efforcera de maintenir ses relations avec la Turquie et l’Iran, offrant aux Émirats arabes unis, à l’Arabie saoudite et à l’Égypte de faire valoir les initiatives basées à Moscou pouvant être soutenues par Damas contre les intérêts turcs et iraniens en Syrie.
Grâce à des contacts étroits avec les alliés traditionnels des États-Unis dans la région, la Russie a renforcé sa position au détriment de l'influence américaine. En conséquence, le rôle de Moscou, qui coopère à un haut niveau avec tous les États du Moyen-Orient luttant pour un leadership régional, s'est considérablement développé. C’est un fait que le secrétaire d’État américain préfère ne pas remarquer.

Publicité
Publicité
Commentaires
Opinion de Jak
Publicité
Archives
Publicité